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L’Ontario attirant pour nos travailleurs

Source: Francis Halin - Le Journal de Montréal


Des travailleurs de la construction attirés par un chèque de paye deux fois plus gros délaissent le Québec pour l’Ontario et ses lois moins rigides, ce qui risque d’aggraver la pire pénurie de main-d’œuvre de l’histoire de l’industrie.


PHOTO AGENCE QMI, MARC DESROSIERS

« Au Québec, un compagnon va sortir, avec sa paye de vacances, un 800 $ par semaine, alors qu’en Ontario il aura pratiquement le double, soit 1400 $, 1500 $ », résume Jean-Marc Bigras, à la tête de l’entreprise de revêtement de plancher Tapis JM, à Gatineau.


« J’ai mon quota », laisse tomber Marc Lafrenière, de chez Bousada, lui aussi implanté en Outaouais.


« Ça fait sept ans que j’accepte seulement les contrats en Ontario parce qu’il me reste plus d’argent dans les poches ».


« On ne se le cachera pas. C’est plus facile en Ontario, alors nous, on va l’autre bord », déplore Shawn Côté, copropriétaire de l’entreprise familiale de couvre-plancher Décor Pink de Gatineau.


Un portrait que nuance Éric Côté, qui est président-directeur général de la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec.


« Ça a l’air intéressant d’avoir un plus gros chèque, mais les travailleurs ne doivent pas juste considérer le salaire, mais l’ensemble des avantages », dit-il.


Embauche plus facile


Contrairement au Québec sous la loi R-20, l’industrie ontarienne est divisée en deux parties, une non réglementée et une réglementée avec trois fois moins de métiers qu’ici.


« En Ontario, s’il y a un gars qui arrive le matin avec un casque et des bottes de construction, je peux l’engager, il entre sur le chantier, et on commence. Au Québec, c’est beaucoup plus long », déplore Shawn Côté de Décor Pink.


Une situation qui irrite le directeur des affaires externes de l’Institut économique de Montréal, Daniel Dufort.


« Au lieu d’encourager la polyvalence, il faut deux personnes différentes pour poser un tapis et de la céramique ! », dénonce-t-il.


Or, ces dix prochaines années, l’Ontario aura besoin de 100 000 travailleurs, selon des données récentes de ConstruForce Canada, ce qui risque de faire encore plus mal à l’industrie québécoise, déjà aux prises avec la pire pénurie de son histoire.


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Source: Francis Halin - Le Journal de Montréal

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