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Construction verte : vers 2030

Source: Danielle Bonneau - La Presse


Les habitations conçues pour émettre peu de gaz à effet de serre et bâties en se souciant de la santé et du bien-être des futurs occupants se font encore rares. Quatre passionnés de la construction verte, qui cherchent à leur manière à faire bouger les choses, révèlent ce qu’ils et elles voudraient qu’il se produise au cours des 10 prochaines années.


Hugo Lafrance

LEED Fellow* Directeur aux stratégies durables chez Lemay


« Il y a des limites à ce que les promoteurs et les particuliers peuvent faire sur une base volontaire, constate Hugo Lafrance. Bâtir beaucoup plus cher que les autres est difficilement justifiable économiquement. Cela va prendre des réglementations pour que ce soit équitable pour tous et générer du changement. Cela fait tellement longtemps qu’il n’y a pas eu de hausse des exigences, je nous souhaite une ou deux réformes réglementaires pour faire avancer le marché. »


Il se construit de plus en plus d’immeubles résidentiels de moyenne et de grande hauteur. Il faut apprendre à mieux faire ces bâtiments-là, souligne-t-il. « Beaucoup d’édifices utilisent le gaz naturel et ne sont pas si efficaces, déplore-t-il. Actuellement, c’est comme s’il n’y avait pas d’objectifs fixés pour 2030 au Québec et au Canada. Il y a beaucoup d’inertie dans le marché résidentiel. La consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas la préoccupation première. »


Les acheteurs devraient chercher à savoir si les entrepreneurs se soucient d’employer des produits meilleurs pour l’environnement ou pour la santé. « J’ai de la misère à comprendre qu’à l’achat d’une maison ou d’un condo, on n’a aucune idée des produits utilisés. »


PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Julie-Anne Chayer

Présidente du Conseil du bâtiment durable du Canada-Québec Vice-présidente à la responsabilité d’entreprise du Groupe Agéco


Le temps file, fait remarquer Julie-Anne Chayer. « D’ici trois ans, il faut avoir pris les bonnes décisions pour mettre en œuvre les aspects qui permettront d’atteindre l’objectif de réduction des gaz à effet de serre [GES] pour 2030. Pour cela, l’un de mes souhaits serait de revoir la règle du plus bas soumissionnaire. La réduction des émissions de GES et le coût du cycle de vie devraient être partie intégrante du processus de sélection. »


L’Agenda montréalais 2030 pour la qualité et l’exemplarité en design et en architecture, qui a été adopté le 16 décembre dernier, encourage l’adoption de meilleures pratiques, afin d’avoir une ville équitable, inclusive, attrayante, performante et résiliente face aux changements climatiques, rappelle-t-elle. « Cela demande que la main-d’œuvre et les élus soient bien formés, dit-elle. La qualité architecturale doit aussi être considérée à toutes les étapes, que ce soit en amont, lors de la conception et du choix des matériaux, lors de la construction et tout au long de la vie du bâtiment. »


Une autre question lui importe : avoir un ministère du Bâtiment durable. « Il n’y a pas de leadership au niveau gouvernemental », déplore-t-elle.


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Source: Danielle Bonneau - La Presse

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